Imaginez-vous, un matin au lever du jour : vous sortez votre café, ouvrez votre ordinateur ou smartphone, et d’un clic vous visualisez la performance de votre exploitation, vos dernières livraisons, vos alertes techniques, et même les conseils de votre technicien coopératif.
C’est un peu ça, l’ambition de Terciel — ce portail numérique pensé pour les adhérents de la coopérative Terrena.
Dans cet article, je vous embarque dans les coulisses de Terciel : qu’est-ce que c’est, comment y accéder (connexion, inscription), ce que vous trouverez dans « Mon compte », et enfin ce que l’avenir pourrait lui réserver. Vous verrez que ce n’est pas un simple gadget digital, mais bien un levier pour moderniser nos exploitations, faciliter le dialogue coopératif et prendre des décisions plus éclairées.
Qu’est-ce que Terciel, au juste ?
Au cœur de l’offre agricole de Terrena, Terciel est un portail extranet privatif qui permet à chaque adhérent d’accéder à ses données coopératives — ses apports, ses résultats techniques, ses outils d’analyse —, mais aussi d’échanger avec les techniciens de la coopérative.
En d’autres termes, c’est votre tableau de bord personnel de l’activité coopérative.
Terrena, vous le savez peut-être, regroupe plus de 18 000 exploitations agricoles adhérentes dans le Grand Ouest de la France. Cela représente un volume considérable de données à piloter – et c’est là que Terciel intervient pour structurer, fiabiliser et mettre à disposition les informations utiles.
Parmi les fonctionnalités proposées figurent :
- le suivi des apports (quantités livrées, paiements, solde coopérateur) ;
- l’accès aux résultats techniques de l’exploitation (rendements, taux, indicateurs) ;
- des outils experts : comparatifs, alertes, diagnostics ;
- la messagerie ou l’interface de dialogue avec les techniciens coopératifs.
Grâce à cela, l’adhérent gagne en transparence, en réactivité, et en capacité d’anticipation.
Un petit mot sur l’analogie : si votre exploitation était une voiture, Terciel est votre tableau de bord numérique — il vous indique la vitesse (rendement), le niveau de carburant (stocks), la température moteur (alerts techniques). Sans cet instrument, vous roulez “à l’oreille” — avec lui, vous pilotez en confiance.
Pourquoi parler de “Terciel Terrena” ? Quel est le lien réel avec la coopérative ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi on ajoute “Terrena” derrière Terciel. En réalité, Terciel est l’outil numérique intégré à la coopérative.
C’est la passerelle digitale entre vous, agriculteur adhérent, et le fonctionnement interne de Terrena. Autrement dit : Terciel, c’est le “visage web” de votre engagement coopératif.
Dans la coopérative, chaque décision, stratégie, filière ou dynamique économique s’appuie sur un dialogue permanent avec les adhérents. Avec Terciel, ce dialogue se structure numériquement. Vous pouvez suivre comment se valorisent vos apports, voir comment les orientations environnementales (ex : limitation des intrants, circuits courts) se traduisent concrètement, etc.
Pour l’illustrer, prenons un exemple : imaginons que la coopérative lance un plan “réduction de phytosanitaires” dans une filière céréalière.
Via Terciel, vous voyez en temps réel l’évolution des indicateurs (consommation, comparatifs entre exploitations), les alertes techniques, et les dispositifs d’accompagnement. Vous n’êtes plus “tenant informé”, vous êtes acteur, car vous voyez les chiffres et pouvez agir.
Un témoignage entendu sur le terrain : un adhérent du Sud-Bretagne expliquait qu’avant l’existence de Terciel, il lui fallait trois appels ou visites pour obtenir ses relevés de compte coopérateur.
Maintenant, il les a instantanément — sans délai. Pour lui, c’est comme si on avait raccourci les kilomètres entre l’exploitation et le siège coopératif.
Comment fonctionne la connexion à Terciel ? Comment accéder ou créer votre compte ?

L’accès à Terciel se fait via une page de connexion centralisée. (page de connexion Terciel) Vous serez invité à entrer votre identifiant (votre adresse mail) et votre mot de passe. Si c’est votre première connexion, on vous guide pour créer un mot de passe.
En cas d’oubli, une procédure de réinitialisation est disponible — le lien “mot de passe oublié” vous permet de recevoir des instructions par mail.
Quelques aspects techniques importants (et souvent oubliés dans les échanges) :
- Il faut que votre adresse mail soit bien enregistrée auprès de la coopérative pour être reconnue comme identifiant valide.
- Le mot de passe doit respecter les critères de sécurité (longueur minimale, complexité) pour éviter que votre compte soit compromis.
- Les sessions inactives peuvent automatiquement se fermer — heureusement, cela contribue à la sécurité.
Je ne vous cache pas que certains adhérents rencontrent des frictions — mails non reçus, doublons d’adresses ou problèmes techniques — mais le support est joignable via Terrena en ligne (numéro 0 806 800 301).
Une astuce pratique : dès que vous vous inscrivez, testez immédiatement la connexion pour vérifier que tout va bien.
Enfin, l’ergonomie et l’accessibilité (version mobile, interface claire) sont des défis permanents pour que Terciel soit utilisable partout — champ, bureau, sur la route — sans devoir attendre d’être au PC.
Que propose “Mon compte” dans Terciel ? Que pouvez-vous y faire ?
Lorsque vous êtes connectés, vous arrivez sur votre **tableau de bord personnel**. Vous y trouverez les rubriques suivantes :
- Mon profil et mes coordonnées ;
- Mon exploitation : parcelles, surfaces, affectations ;
- Mes apports / livraisons et les paiements associés ;
- Mes résultats techniques : rendements, comparatifs, indicateurs ;
- Messagerie ou interface d’échanges avec le technicien / coopérative.
Par exemple, si vous voulez vérifier combien de tonnes de céréales vous avez livrées l’an passé, ou comparer votre rendement par hectare avec la moyenne régionale, c’est dans cette interface que cela se passe. Vous pouvez aussi télécharger vos relevés ou bulletins techniques.
Pour certains, c’est un peu comme avoir un “compte bancaire agricole” : on voit le crédit (vos apports coopératifs), les débits (services, pénalités éventuelles), et le solde coopérateur mis à jour en quasi temps réel.
Voici un petit exemple concret: l’adhérent Marie (Vendée), bénéficiaire d’un atelier grandes cultures et élevage, se connecte le lundi matin pour vérifier ses rendements du blé et comparer avec l’an dernier. Elle repère un écart de 5 % et signale via Terciel à son technicien, qui lui propose un ajustement.
Résultat : elle gagne deux quintaux de blé supplémentaires — toute cette conversation s’est passée sans quitter sa ferme.
Les bénéfices sont tangibles : gain de temps, meilleure réactivité, transparence et confiance renforcée dans la relation coopérative.
Quels sont les enjeux, les limites… et les perspectives pour Terciel?
Comme tout outil numérique ambitieux, Terciel doit relever des défis — techniques, humains, organisationnels — mais aussi porter des visions pour évoluer.
Du côté des limites, on peut citer :
- la résistance au numérique chez certains agriculteurs peu habitués ;
- la qualité des données : si les saisies ou remontées terrain sont erronées, la plateforme ne pourra qu’induire des erreurs ;
- le besoin de formation et d’accompagnement pour que chacun tire pleinement parti de l’outil ;
- les coûts de maintenance, sécurité et évolutions nécessaires pour rester performant.
Mais les perspectives sont passionnantes. On peut imaginer :
- des modules prédictifs, alertes automatiques ou recommandations agronomiques ;
- une interface mobile plus poussée, connectée aux capteurs de l’exploitation (IoT) ;
- l’intégration de la traçabilité ou des certifications (bio, HVE) ;
- une ouverture vers d’autres coopératives ou acteurs (partenaires, marché, distributeurs) pour créer un écosystème collectif.
Pour donner une idée chiffrée de l’enjeu numérique dans l’agriculture coopérative : selon des sources, l’adoption d’outils numériques peut permettre une réduction de 10 à 30 % des intrants, en optimisant les décisions culturales.
Si Terrena compte 13 000 collaborateurs et 18 000 exploitants, cela donne une échelle de projet gigantesque : le numérique ne doit plus être accessoire, mais **coloniser positivement** les pratiques, pour gagner en efficience écologique et économique.
Enfin, sur le plan stratégique, Terciel pourrait devenir un outil de gouvernance coopérative numérique : imaginer des votes en ligne, des sondages, des remontées de terrain en temps réel, des forums d’échanges entre adhérents. Bref, que chaque adhérent devienne un acteur du collectif, non un simple spectateur.
Conclusion : et maintenant, que faire ?
Vous l’avez compris, Terciel n’est pas un simple gadget digital de plus : c’est un levier pour rapprocher le terrain et le siège coopératif, donner de l’autonomie à l’adhérent, améliorer la performance et la durabilité des exploitations.
Si vous ne l’avez pas encore fait, inscrivez-vous, explorez la section “Mon compte”, testez les fonctionnalités, posez des questions aux techniciens. Plus vous l’utilisez, plus l’outil deviendra riche — car les données, pour être utiles, doivent circuler.
Et surtout : n’hésitez pas à proposer des idées d’amélioration, à faire remonter vos besoins. Après tout, un outil coopératif est d’abord façonné par les utilisateurs — vous, moi, tous ceux qui font vivre l’agriculture collective.
Alors, prêt à explorer votre Terciel ce soir, après le café du matin ? 😉