Quand j’ai posé le pied à Majorque, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre. Bien sûr, j’avais vu les cartes postales de plages paradisiaques et entendu parler des charmants villages perchés.
Mais vivre Majorque, c’est tout autre chose. Entre ses paysages sauvages, ses criques secrètes et son ambiance douce et méditerranéenne, l’île m’a offert bien plus qu’un simple séjour au soleil.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous mon ressenti, mes découvertes… mais aussi quelques endroits que, franchement, je vous conseillerais d’éviter.
Mon expérience générale à Majorque

Majorque m’a bluffé par la diversité de ses paysages méditerranéens et ses coins culturels qui valent franchement le détour. Ceci dit, tout n’a pas été parfait, et certaines expériences m’ont un peu laissé sur ma faim.
Une île magnifique dans l’ensemble
Dès que j’ai posé le pied sur l’île, j’ai pris une claque devant la beauté des paysages. Les montagnes de la Tramuntana, classées à l’UNESCO, balancent des panoramas à couper le souffle à chaque virage.
Les plages, surtout celle d’Es Trenc, bordées par une Méditerranée limpide, offrent un décor naturel encore préservé. À Palma, la capitale, les rues vivent à fond et invitent à plonger dans la culture locale.
Le palais de l’Almudaina et la cathédrale de Palma m’ont vraiment marqué, autant pour leur architecture que pour l’histoire qui s’en dégage.
J’ai aussi aimé me perdre sur les sentiers côtiers et visiter des villages comme Sóller ou Valldemossa. Et franchement, impossible de repartir sans goûter à l’ensaimada ou la sobrasada, deux spécialités locales qui valent le détour.
Mais quelques déceptions inattendues
Tout n’a pas été rose. Certaines plages très connues débordaient de monde, surtout en pleine saison, et ça gâche un peu l’ambiance.
Le tourisme de masse pèse parfois sur la qualité des services et le côté authentique de certains endroits. Dans quelques coins, les prix m’ont semblé un peu élevés pour ce qu’on a en retour.
J’ai aussi eu l’impression que certaines attractions perdaient de leur authenticité à force de viser les touristes. Mais bon, il reste des quartiers encore préservés, où l’île dévoile une version plus discrète et sincère d’elle-même.
Palma : entre charme et surpopulation

Palma de Majorque séduit avec son patrimoine, ses monuments imposants et des quartiers qui ont vraiment du cachet. Mais l’afflux de touristes, surtout en haute saison, pose de vrais défis.
Mon avis : beauté de la ville, mais ambiance parfois étouffante
En me baladant dans Palma, la cathédrale, le château de Bellver, et le Palais Royal de l’Almudaina m’impressionnent à chaque fois. Ces édifices donnent une âme unique à la ville.
Les ruelles du centre et de la vieille ville respirent le charme. Entre les façades dorées et les petites places ombragées, on se croirait parfois dans un autre temps.
Mais la foule ne désemplit pas et, honnêtement, ça devient vite étouffant. Les files d’attente s’allongent, surtout près des monuments, et les balades perdent un peu de leur magie.
Problèmes rencontrés : embouteillages, rues bondées, difficulté à se garer
Au quotidien, la circulation à Palma vire vite au casse-tête. Les rues du centre, étroites, saturent dès qu’on s’approche des gros sites comme la cathédrale ou le palais royal.
Les embouteillages deviennent monnaie courante, surtout aux heures de pointe ou sur les axes qui mènent à la vieille ville. Se déplacer en voiture ? Je ne recommande pas, à moins d’aimer tourner en rond à la recherche d’une place.
Les parkings affichent souvent complet et les tarifs piquent un peu. Même à pied, je slalome entre les groupes de touristes, ce qui rend la visite moins fluide et parfois fatigante.
Quand éviter : en plein été et les week-ends
En été, Palma déborde littéralement de monde, surtout entre juin et août. L’affluence explose pendant les vacances scolaires et les week-ends.
À ce moment-là, les plages, comme celle de Palma, sont noires de monde et l’ambiance devient vite bruyante. Les files d’attente pour la Cathédrale ou le Château de Bellver s’étirent à n’en plus finir.
Pour un séjour plus tranquille, évitez Palma en plein été ou les week-ends de haute saison. Le printemps et le début de l’automne m’offrent, personnellement, une expérience bien plus agréable pour profiter des monuments et du centre historique.
Magaluf : la fête… mais à quel prix ?

Magaluf rameute chaque année une foule jeune et internationale, tous venus pour faire la fête et profiter des plages. Mais derrière cette façade festive, tout n’est pas si rose.
Mon ressenti : beaucoup trop touristique pour moi
À Magaluf, l’ambiance, c’est cosmopolite à fond, surtout avec des visiteurs venus de toute l’Europe. J’ai vite remarqué que tout, des bars aux activités, cible clairement le tourisme de masse.
Les rues débordent de groupes bruyants, et les résidences saisonnières alternent avec des hôtels qui manquent un peu d’âme. Perso, je trouve qu’il manque ce petit truc authentique que je cherche dans les Baléares.
Les restos et commerces affichent des menus traduits à l’infini, mais la qualité ne suit pas toujours. Cette affluence constante enlève pas mal de charme à la station, il faut bien l’avouer.
Atmosphère : fête excessive, alcool omniprésent, propreté parfois limite
Les nuits à Magaluf ne s’arrêtent jamais. Les clubs du Strip (Punta Ballena) proposent des entrées entre 25 et 50 €, boisson comprise. Beaucoup d’organisateurs misent sur l’alcool à volonté, ce qui pousse à l’excès.
L’alcool coule à flots, des bars de plage aux boîtes de nuit. Je remarque aussi que ça se ressent sur la propreté : le lendemain de grosses soirées, les rues sont parfois franchement sales.
Côté loisirs, tout tourne autour de la fête : soirées mousse, DJ, bars à thème. Si on cherche des activités plus variées ou axées découverte, Magaluf risque de décevoir.
Pour qui c’est fait (et pour qui ça ne l’est pas)
À mon avis, Magaluf s’adresse surtout aux jeunes groupes d’amis venus faire la fête et profiter de la nuit. Ceux qui aiment l’ambiance cosmopolite et les rencontres s’y retrouvent.
Les familles ou les voyageurs en quête de calme, d’authenticité ou de charme local risquent d’être déçus. Les couples en quête de romantisme ou les amoureux de nature devraient plutôt viser d’autres coins de Majorque.
En bref, Magaluf, c’est pour ceux qui veulent une vie nocturne débridée et qui acceptent d’y laisser un peu de leur portefeuille et de leur patience côté ambiance et propreté.
Certaines plages ultra-touristiques
Majorque draine chaque année des foules sur certaines de ses plages les plus connues. Ces spots, faciles d’accès et bien équipés, montrent aussi leurs limites dès que la haute saison démarre.
Playa de Palma, Cala Millor

Parmi les plages les plus fréquentées, Playa de Palma se trouve à moins de 10 km de la vieille ville et reste un point central pour ceux qui cherchent la commodité et l’ambiance animée. Cala Millor, avec sa grande bande de sable et ses hôtels alignés, incarne parfaitement la plage ultra-touristique sur la côte est.
J’ai aussi vu que Magaluf et Alcudia attirent énormément, notamment les familles, grâce à leurs eaux peu profondes et toutes les infrastructures à portée de main. La plage d’Alcudia, par exemple, est bordée de restos et de clubs nautiques, ce qui rend tout très accessible… mais souvent bondé.
Dans d’autres coins, comme Porto Cristo, le flux touristique reste intense autour de la plage principale, même si quelques criques moins connues se cachent à proximité. Comparé à des endroits plus isolés comme Sa Calobra ou Cap de Formentor, ces plages manquent parfois de naturel, même si le panorama reste agréable.
Mon expérience : plages magnifiques… mais serviettes collées, bruits, files pour se garer
Quand je pose ma serviette sur ces plages célèbres, la beauté du site saute aux yeux, mais la réalité me rattrape vite. Il faut souvent s’installer à moins d’un mètre de parfaits inconnus. Entre les conversations, la musique et le brouhaha des enfants, le bruit ne s’arrête jamais.
Pour se garer, c’est la galère, surtout en juillet-août. Il m’est arrivé de tourner vingt minutes ou de finir garé à perpète, ce qui ajoute une bonne dose de stress. Même pour acheter une glace ou accéder aux sanitaires, il faut s’armer de patience.
Franchement, même quand la météo est parfaite, cette densité de monde me donne envie de ne pas trop m’attarder. À Valldemossa ou Cala Figuera, où il y a moins de monde, l’expérience devient tout de suite plus sympa, même si les plages sont plus petites.
Recommandation : préférer des criques plus sauvages
Pour profiter du littoral majorquin dans des conditions plus calmes, je privilégie maintenant les criques reculées, accessibles à pied ou assez loin des grands axes. La zone du Cap de Formentor ou Cala Figuera offrent un environnement préservé, surtout tôt le matin ou en fin d’après-midi.
J’aime aussi Sa Calobra, dont l’accès sinueux au cœur des montagnes limite naturellement la foule. Les plages autour de Valldemossa, ou les petites criques de la côte ouest, permettent de découvrir Majorque de façon plus intime et authentique.
J’aime prendre le temps d’explorer ces lieux moins fréquentés, histoire de profiter du vrai calme de l’île.
Les excursions pièges à touristes
Beaucoup d’excursions à Majorque visent surtout les touristes et manquent cruellement d’authenticité. J’ai souvent remarqué que certaines activités populaires, notamment autour des grottes du Drach, attirent une foule énorme et finissent par proposer une expérience assez formatée.

Exemple : sorties en bateau très commerciales
Les sorties en bateau partent souvent de Palma ou d’autres grands ports. La plupart proposent les mêmes itinéraires, avec un arrêt baignade et une visite expresse des côtes les plus connues.
Les bateaux affichent complet, surtout en haute saison. Les guides récitent parfois un discours convenu, calibré pour des groupes énormes.
Les pauses baignade se font au chrono — franchement, on n’a pas vraiment le temps de savourer le décor.
Sur certaines croisières, les arrêts dans les grottes du Drach ou à côté s’enchaînent à toute vitesse. À la sortie, on se retrouve bien souvent à attendre dans une file interminable.
Mon ressenti : trop de monde, pas assez authentique
À chaque fois que je tente ces excursions commerciales, j’ai l’impression de vivre une expérience impersonnelle.
La plupart des gens veulent juste prendre la photo classique, sans chercher à comprendre la culture ou à discuter avec les locaux.
Dans la grotte du Drach, j’ai déjà marché en file indienne, pressé par le groupe derrière.
Le concert de musique classique à l’intérieur perd de sa magie à cause de la foule.
Pour moi, toute cette affluence gâche la visite. On n’a presque aucune chance de poser des questions aux guides ou de profiter du lieu tranquillement.
Conseil : privilégier les petites excursions locales
Je préfère choisir des excursions à taille humaine, souvent organisées par des locaux.
En petit groupe, on accède à des coins plus tranquilles et les explications sont bien plus personnalisées.
Même autour des grottes du Drach, certains opérateurs locaux proposent des visites tôt le matin ou en fin de journée pour éviter la masse.
Chercher des alternatives — une balade en barque dans une crique isolée, une visite guidée d’un village — permet de voir l’île autrement.
Ce choix donne souvent une expérience plus authentique, sans avoir la sensation d’être juste un touriste parmi tant d’autres.
Restaurants pièges à touristes

À Majorque, pas mal de restaurants visent surtout les visiteurs de passage, surtout près des grands sites ou des plages. On se retrouve vite dans des établissements qui proposent des plats fades à des prix gonflés, souvent à deux pas d’Es Baluard ou des musées d’art moderne liés à Joan Miró.
Mon vécu : menus traduits en 8 langues, qualité médiocre
J’ai remarqué que certains restaurants affichent des menus en huit langues ou plus. Ça donne une impression d’ouverture, mais au final, la cuisine tente de plaire à tout le monde et ne satisfait personne.
Plus d’une fois, la paella était surgelée, sans vraie saveur locale. Les tapas arrivaient tièdes, présentés toujours pareil d’une ville à l’autre. Ça m’est arrivé près de la cathédrale de Palma, mais aussi dans des quartiers proches d’Es Baluard ou du musée Joan Miró.
Le service se montre parfois expéditif, sans attention à la qualité ou au conseil sur les vins de l’île. Ce manque de lien avec l’authenticité locale finit par gâcher l’expérience.
Indices pour repérer ces lieux
Menus traduits, photos trop colorées, et slogans du type « cuisine typique majorquine » en grosses lettres : voilà les premiers signes. Je fais aussi attention à la foule de touristes étrangers et à l’absence de clients locaux, surtout pendant les heures de repas.
D’autres indices ? Les serveurs qui abordent directement les passants, ou des plats internationaux (hamburgers, pizzas, fish and chips) qui prennent le pas sur les recettes traditionnelles. Ces astuces valent aussi autour des spots culturels comme Es Baluard ou les musées d’art moderne de Palma.
Un dernier signe : la rapidité avec laquelle on expédie le repas, ou ces cartes « plastifiées » qui réduisent la gastronomie de l’île à trois plats standards.
Mes conseils pour trouver de meilleures adresses
Je préfère les petites rues à l’écart du front de mer ou des gros sites touristiques. Les meilleurs restos n’ont souvent qu’un ou deux menus, écrits à la main et seulement en espagnol ou catalan. On sent tout de suite le côté familial, le lien avec la tradition.
J’ai demandé conseil aux locaux — au marché, à l’hôtel, ou même en discutant dans un musée ou à la fondation Joan Miró. Les passionnés d’art partagent souvent leurs adresses favorites, loin des foules.
Tester les bars à tapas fréquentés par les habitués, jeter un œil aux plats servis autour de soi, ça aide à repérer une vraie expérience. J’ai mes questions fétiches avant de m’installer :
Mon conseil général pour éviter les déceptions
Pour vraiment profiter de Majorque, je conseille de planifier votre mobilité, d’explorer l’intérieur de l’île et de choisir la bonne période pour voyager. Ces choix peuvent transformer un séjour banal en une expérience bien plus riche, loin des foules et des clichés.
Louer une voiture pour sortir des sentiers battus

Je loue systématiquement une voiture à Majorque. Les bus relient les grandes villes, mais la voiture donne accès aux villages isolés et aux paysages préservés.
Les routes vers la Serra de Tramuntana, classée à l’UNESCO, sont magnifiques mais mal desservies en transports en commun. Avec une voiture, je m’arrête dans des vallées retirées ou découvre des criques tranquilles comme Cala Tuent ou Sa Calobra.
Pour éviter les parkings bondés sur la côte en été, je pars tôt. Je garde aussi une carte hors-ligne sur mon téléphone, histoire de ne pas dépendre du réseau mobile dans l’ouest montagneux.
Privilégier l’intérieur des terres pour un Majorque plus authentique
Je déconseille de rester cantonné à la baie de Palma ou aux grandes stations balnéaires comme Magaluf et El Arenal, qui débordent de monde et de bruit, surtout en été.
En explorant l’intérieur de Majorque, j’ai découvert des villages comme Sineu, Alaró ou Santanyí où règne une ambiance paisible. L’architecture reste préservée et les marchés hebdomadaires sont parfaits pour goûter à la cuisine locale – olives, sobrassada, ensaïmada.
Je recommande de dormir au moins une nuit dans une « finca » ou un petit agrotourisme pour rencontrer les habitants et découvrir les traditions de l’île, loin de la foule du littoral.
À voir absolument :
- Marché de Sineu le mercredi
- Monastère de Lluc dans la Serra de Tramuntana
- Balade à vélo entre Inca et Binissalem
Voyager hors haute saison si possible
Je préfère organiser mes séjours à Majorque hors des pics touristiques, souvent au printemps (avril-mai) ou au début de l’automne (septembre-octobre). À ces moments-là, la météo reste agréable, les plages se vident un peu, et les hébergements coûtent moins cher.
Les sentiers de randonnée dans la Serra de Tramuntana deviennent bien plus paisibles. Les fêtes de village, souvent hors été, offrent une ambiance locale qu’on ne trouve pas en juillet-août.
En évitant la pleine saison, j’ai l’impression de pouvoir improviser davantage, réserver au dernier moment ou changer d’avis selon l’humeur du jour. Franchement, qui n’aime pas un peu de spontanéité en voyage ?
Conclusion
À Majorque, j’ai vraiment ressenti un équilibre entre les paysages naturels, la culture locale et le développement du tourisme. Franchement, l’île ne se limite pas à ses plages ou à son ambiance festive, même si c’est souvent ce qu’on entend.
Le tourisme a profondément marqué Majorque. Il crée des emplois, mais il entraîne aussi des pressions économiques et sociales, comme l’augmentation du chômage quand la saison touristique ralentit.
Ce que j’aime à Majorque, c’est aussi la richesse de ses villages, sa gastronomie et tout son patrimoine historique. Hors saison, les montagnes, les marchés locaux et les sentiers tranquilles dévoilent un autre côté de l’île, bien plus authentique à mes yeux.
Honnêtement, Majorque a beaucoup à offrir aux voyageurs curieux, à ceux qui veulent autre chose qu’un simple séjour balnéaire, et qui prennent le temps d’explorer tout ce que l’île propose, peu importe la saison.
Questions courantes sur Majorque
Est-ce que la vie est chère à Palma de Majorque ?
La vie à Palma de Majorque est globalement plus chère que dans le reste de l’île, surtout pour le logement et les restaurants touristiques, mais reste moins coûteuse que dans d’autres grandes villes européennes.
Quel est le mois le plus froid à Majorque ?
Le mois le plus froid à Majorque est janvier, avec des températures moyennes autour de 8 à 15 °C
Quel est l’endroit le plus joli de Majorque ?
L’un des endroits les plus jolis de Majorque est la Serra de Tramuntana, une chaîne de montagnes classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui offre des paysages spectaculaires.
Quelle est la cote la plus belle de Majorque ?
La côte la plus belle de Majorque est souvent considérée comme étant la côte ouest, autour de la Serra de Tramuntana.
Est-ce qu’on peut boire l’eau du robinet à Majorque ?
Oui, l’eau du robinet à Majorque est potable, mais elle a souvent un goût de chlore ou de sel, ce qui pousse beaucoup de visiteurs et d’habitants à préférer l’eau en bouteille.