Vous l’avez peut-être déjà croisée au fond d’un rayon bio ou dans une épicerie asiatique, cette petite graine ivoire au nom poétique : la larme de Job.
Plus qu’une simple curiosité, elle incarne le grand retour d’une cuisine bien-être, naturelle, et pleine de sens. Issue d’une plante tropicale nommée Coix lacryma-jobi, cette graine est très appréciée en Asie pour ses vertus médicinales autant que pour son goût doux et légèrement noisetté.
En Chine, on l’appelle Yi Yi Ren, et elle est considérée comme une alliée du système digestif, un draineur naturel, et une aide en cas de rétention d’eau ou de peau fatiguée.
Déjà utilisée il y a plusieurs siècles pour ses bienfaits, cette graine refait surface aujourd’hui, à la croisée de la mode healthy et de la redécouverte des ingrédients oubliés.
Un peu comme le quinoa avant lui, le Yi Yi Ren intrigue, séduit, puis s’impose. Surtout quand on découvre qu’il est sans gluten, riche en fibres, et naturellement gorgé de fer, de zinc et de protéines végétales.
Quelles sont les vertus des larmes de Job ?
Au-delà de son histoire, c’est la richesse de la larme de Job qui interpelle. On y trouve environ 12,8 g de protéines pour 100 g, avec une faible teneur en lipides. Elle contient aussi des minéraux essentiels, comme le magnésium, le phosphore et le fer, ce qui en fait une complice des personnes anémiées ou fatiguées.
En Médecine Traditionnelle Chinoise, on la recommande pour tonifier la rate, favoriser la digestion et éliminer l’humidité interne.
Une étude de 2018 a même mis en évidence ses effets anti-inflammatoires et antioxydants. Mieux encore, sa richesse en fibres insolubles favorise la satiété, ce qui en fait un atout pour ceux qui cherchent à réguler leur appétit sans se priver.
Et contrairement aux céréales ultra transformées, la larme de Job se prépare en douceur, sans cuisson violente ni additifs. Une vraie graine de bon sens.
Comment préparer les larmes de Job : la recette réconfort
Vous avez envie de l’intégrer à votre quotidien ? Voici une recette salée, douce et nourrissante, parfaite pour une soirée cocooning ou un repas sain du dimanche soir.
Ingrédients pour 4 personnes :
- 200 g de larmes de Job (trempées 2 heures minimum)
- 1 litre de bouillon de légumes ou de volaille
- 1 oignon jaune
- 2 carottes
- 1 branche de céleri
- 1 cm de gingembre frais râpé
- 150 g de blancs de poulet (facultatif)
- 1 c. à soupe d’huile de sésame
- Ciboule ou coriandre fraîche
- Sel et poivre
Étapes de préparation :
- Trempez les larmes de Job pendant au moins 2 heures (ou toute une nuit).
- Faites chauffer le bouillon dans une casserole, puis ajoutez les graines.
- Laissez mijoter à feu doux pendant 40 à 50 minutes.
- Pendant ce temps, faites revenir l’oignon, les carottes, le céleri et le gingembre dans l’huile de sésame.
- Ajoutez le poulet, faites-le dorer quelques minutes.
- Mélangez les légumes et le poulet aux larmes de Job.
- Ajustez l’assaisonnement, parsemez de coriandre et servez chaud.
Une recette simple, mais riche de nuances, qui vous offrira une sensation de plénitude sans lourdeur.
Cuisson rapide : larmes de Job en cocotte-minute
Pas le temps d’attendre 50 minutes ? Bonne nouvelle : la cocotte-minute est votre alliée. Pour cuire les larmes de Job rapidement tout en conservant leur moelleux, suivez ces étapes :
- Après les avoir trempées, rincez-les soigneusement.
- Placez-les dans la cocotte avec 1,5 volume d’eau pour 1 volume de graines.
- Fermez la cocotte et laissez monter en pression.
- Cuisez pendant 15 minutes à partir du sifflement.
- Laissez retomber la pression naturellement avant d’ouvrir.
La texture obtenue est plus souple, parfaite pour les plats chauds comme pour les salades tièdes.
L’orge perlé et les larmes de Job : cousins ou sosies ?
Attention à la confusion : l’orge perlé et les larmes de Job ne sont pas la même chose. Si leur aspect peut paraître similaire une fois cuits, leur origine botanique est distincte.
L’orge est une céréale de la famille des graminées (Hordeum vulgare), tandis que la larme de Job provient d’une plante tropicale de la famille des Poacées, mais classée à part : Coix lacryma-jobi.
Autre différence majeure : l’orge contient du gluten, ce qui n’est pas le cas de la larme de Job.
De plus, cette dernière a une texture plus ferme, un goût plus doux, et une densité nutritive légèrement supérieure, notamment en protéines et en fibres.
Donc non, vous ne pouvez pas les interchanger parfaitement dans toutes les recettes, mais vous pouvez explorer des équivalences dans certaines soupes ou plats mijotés. Un peu comme confondre le riz rond avec du riz basmati : ils sont tous deux délicieux, mais ils racontent une autre histoire.
Anecdotes, variations et petits plus à tester
Certains chefs aiment les utiliser dans une version sucrée, comme ingrédient de dessert asiatique avec lait de coco, perles de tapioca et fruits frais.
En version soupe glacée, elles se transforment en mets réconfortant d’été. Et pour ceux qui cherchent un effet « detox », ajoutez un zeste de citron vert, une pointe de curcuma, ou remplacez le bouillon par une infusion légère de thym citronné.
Bref, les larmes de Job n’ont pas fini de faire couler… l’encre des passionnés de cuisine bien-être.